Portrait de femme

La première chose remarquable c'est sa grande taille,
Désormais elle sait en faire une fierté, 
Mais par le passé cette grandeur fut une faille.
Pas facile de se faire toute petite dans la cour de récré !

Devenir Maman c'était loin d'être évident,
Pas qu'elle ne voulait pas, mais son corps lui,
Il en avait décidé autrement.
Heureusement qu'elle croyait dur en la magie.

Une grande femme oui, mais entourée de jumelles.
Elle ne passera jamais inaperçue.
Elle en joue avec les couleurs de l'arc en ciel.
Dans le burlesque de ses robes farfelues.

Maîtresse dyslexique, l'orthographe
C'est pas ça, alors elle colle des gommettes.
Sur ses dessins elle appose son paraphe,
Une artiste dans l'âme, rien ne l'arrête.

Généreuse et parfois un peu dépensière
Elle aime les gens de toute sa grandeur.
C'est une magnifique femme singulière.
Tout autant dans son corps que dans son cœur.



Anaëlle


Tout ce qu'on ne nous dit pas assez sur les jumeaux !


J'avais envie depuis un moment de faire un article concernant l'élevage de jumeaux !
Je rebondis sur un reportage qui a fait parler de lui dans le cercle connecté des parents de jumeaux !
Bon je vous avoue que je n'ai pas d'avis concernant ce fameux reportage de la Maison des Maternelles pour une bonne raison : je ne l'ai pas vu !
Alors déjà le titre laisse rêveur : "Des jumeaux, c'est du boulot !" ... Futures mamans de jumeaux, si par hasard vous passez par là, ATTENTION DANGER, surtout ne cliquez pas sur le lien !

Oui oui je sais que toi la future mère de twins tu fouines sur le net pour trouver des réponses à tes questions ! Moi aussi je suis passée par là à l'annonce de ma grossesse gémellaire !
Je sais aussi que tu vas tomber sur des tas de choses qui font flipper. Mais soit forte et arrête de chercher car on va pas se mentir bien souvent on parle des risques, des difficultés, des contraintes... Bref du négatif !
Et si aujourd'hui on prenait le temps de parler des avantages de cette aventure gémellaire !

Attention ce qui va suivre est inspiré de faits réels à appréhender avec humour !

Tu es maman ou future maman de jumeaux :
  • Tu as une bonne excuse pour prendre des kilos et ressembler à une baleine ! 
  • Pareil pour les vergetures
  • Tu as le droit à une prise en charge VIP à la maternité avec échographie au moins tous les mois !
  • Tu as une bonne excuse pour éviter les cours de préparation à l'accouchement car souvent tu ne peux plus sortir de ton lit !
  • Tu bénéficies d'un arrêt de travail hyper tôt alors même qu'on voit même pas que tu es enceinte
  • Si tu voulais 2 enfants et que c'est ta première grossesse tu n'auras pas à repasser par la case baleine !
  • Tu bénéficieras d'un congés maternité plus long et direct des alloc de la CAF 
  • Tu peux atteindre un terme "normal" de grossesse et ne pas forcément être touchée par la prématurité.
  • Tu peux même te demander quand est-ce qu'ils vont finir par sortir après 39 SA alors qu'on a pas arrêté de te faire flipper sur cette grossesse "à risque" !
  • Tu peux accoucher par voie basse (bon prend quand même la péridurale hein !), la césarienne n'est pas la seule issue de secours
  • Tes bébés ne passeront pas obligatoirement pas la case néonat,
  • Ils peuvent même naître à plus de 3kg (chacun) et faire leur première nuit à la maternité
  • Normalement tu possèdes 2 seins, tu pourras donc les allaiter en même temps !
  • Et si comme moi tu choisis le biberon, tu auras une super excuse pour affronter les méchantes mères pro-allaitantes et culpabilisantes
  • Tu apprendras très vite à relativiser et à ne pas t'inquiéter pour le moindre rot coincé
  • Très rapidement tu reperdras les kilos pris grâce au travail à la chaîne et au manque de temps pour manger
  • Tu seras la reine de l'organisation et du chronométrage
  • Tu ne culpabiliseras pas de caler tes enfants pour le sommeil et les repas
  • Très rapidement tes enfants joueront ensemble de longues minutes, ainsi tu pourras de prélasser...
  • tes enfants se stimuleront mutuellement et toi tu n'auras qu'à observer.
  • La star tu seras quand on te croisera avec ta poussette double
  • Tu auras aussi une bonne excuse pour insulter les gens trop curieux.
  • Tel un scientifique, tu observeras la relation grandissante entre tes enfants
  • Heureuse tu seras à l'approche de la reprise du travail, car enfin tu te reposeras !
  • A l'entrée à la crèche ou à l'école tout sera plus simple avec un frère ou une sœur toujours à portée de main.
  • Débordante d'amour multiplié par 2 au carré, tu seras comblée !
Alors te voilà rassurée ? 
Cette liste est non exhaustive et ne cessera de s'agrandir avec tout ce qui nous attend encore et que nous n'imaginons même pas...

Mais s'il vous plaît Messieurs dames les journalistes si par hasard vous passez par ici, n'abordez pas un sujet d'un point de vue unique ! N'est-ce pas la base du travail d'information neutre ?

Moi je ne suis pas professionnelle alors j'ai le droit de traiter que le positif du sujet ;-)
Alors pour contrebalancer le titre de ce fameux reportage je conclurai par :
Des jumeaux, c'est le bonheur !

Démence corporelle


La moitié du temps je me trouve moche et l'autre moitié j'me dis que j'suis pas si mal...
Souvent je me trouve grosse mais parfois jme dis que c'est pas si grave.
Ça m'arrive de me dire que j'ai de jolies formes féminines, et dans la même journée je supporte plus mon gros cul....

J' aime pas mes vergetures mais j'ai porté mes filles en même temps.
J'aime pas ma cicatrice mais sans elle je ne serais pas en vie.
J'aime bien mes yeux pourtant ils sont marrons.
Ma tronche ça va sauf quand je la découvre en photo.

Vous l'aurez compris, j'suis une nana.
Je subis les diktats de la beauté même si j'en ai conscience.
J'aimerais rentrer dans du 36 même si je sais que c'est pas possible.
Trop petit, trop gros, trop beau, trop moche, trop décollé, trop musclé, trop flasque... On est trop cons Oui !

Alors je tente de m'accepter.
Je mets mes atouts en avant. J'essaie de transformer mes défauts en qualité.

Et plus je me sens bien dans ma peau, et plus les personnes me trouvent jolie.

Oui suis une femme pleine de contradictions mais je me soigne.

Objectif : se remettre à flot !


Il paraît que les cordonniers sont les plus mal chaussés, expression validée ici !
Vous ne le savez peut-être pas mais je suis Conseillère en Economie Sociale et Familiale de formation. En gros, mon job c'est d'accompagner des personnes socialement avec une petite spécificité sur le BUDGET...
Et là mon expression de départ prend tout son sens...

Pour l'anecdote, récemment, il m'est arrivé d'avoir un rappel EDF super méga élevé ! J'ai essayé de négocier pendant des heures par téléphone juste pour repousser la date de prélèvement d'une semaine et j'ai eu du mal... Alors que dans mon travail j'ai déjà fait annuler des dettes inimaginables ou fait débloquer des aides impensables...
Bref ! Tout ça pour dire que je pense me débrouiller pas trop mal professionnellement mais alors quand il s'agit de notre budget, c'est une autre histoire.

Ce mois-ci est particulièrement sensible... Alors ni une ni deux je sors de mon sac ma solution miracle.
J'avais envie de la partager avec vous car peut-être que ça peut vous aider aussi, sait-on jamais... Je ne pense pas être la seule à découvert tous les mois (allez rassurez-moi !).

Alors je vous explique ! Pour l'avoir déjà pratiqué, cette technique m'a permis de remettre d'aplomb en 1 voir 2 mois maximum mon compte bancaire.

Mon objectif est de mettre fin (au moins pour quelques mois faut pas trop rêver) à un cumul de découverts de mois en mois et qui au final nous met en difficulté.

L'idée c'est qu'avec de l'argent en espèces, on se rend beaucoup plus compte visuellement de ce que l'on possède et de ce que l'on dépense.

Voilà comment je vais procéder pour le mois qui va bientôt commencer :
  • Je prends mon dernier relevé de compte mensuel où je surligne tous les prélèvements mensuels, je les additionne et j'obtiens la somme minimale à laisser sur mon compte. Par exemple : 1500 € de charges prélevées
  • J'additionne les entrées d'argent mensuelle (salaires, CAF...). Par exemple : 3000 €. Somme de laquelle je déduis le découvert bancaire cumulé. Par exemple : 3000 - 600 € : 2400 €.
  • J'ai donc 2400 € - 1500 € soit 900 € de reste à vivre pour finir mon mois.
  • Je réfléchis s'il risque d'y avoir des prélèvement supplémentaires ou des chèque pas encore encaissés et je déduis cette somme par précaution. Imaginons qu'on laisse 100 € supplémentaires. Il nous reste donc 800 € (ça va vous suivez ?)
  • Je vais à la banque et je retire en espèces la totalité de ce reste à vivre en espèces.
  • Je retire de mon sac (et de celui de chéri) la CB et le carnet de chèque (et j'oublie pas de bannir Paypal un peu) et on paye tous en espèces !
Et voilà une somme en espèces pour finir le mois. Cette solution permet de re matérialiser l'argent et de lui redonner une certaine valeur.
Pour compléter, il est possible d'utiliser par exemple des enveloppes soit avec une somme à la semaine, soit par poste de dépenses (essence, courses, plaisirs...).

Cette solution paraît peut-être simpliste comme ça mais je vous assure que ça fonctionne pas mal si on joue le jeu !


(Les sommes indiquées ne sont données qu'à titre d'exemple !)

Alors qu'en pensez-vous, vous connaissiez ? Vous avez envie de tester ?
Moi je commence dès demain !

Donner la vie mais rester en vie !


Pour commencer, ne soyez pas effrayés par le titre, l'histoire finit bien, la preuve je suis là pour vous en parler !
Je suis une heureuse maman de jumelles de bientôt 2 ans et demi.
Depuis leur naissance, les filles n'ont jamais été séparées de leur papa et moi-même plus d'une journée. Elles n'ont jamais été confiées plus d'une journée à quelqu'un.
Alors là certains se disent : "mais ils sont fous" "ils sont trop fusionnels" "faut couper le cordon" ou alors "ils ont raison", "je suis pareille". Le propos n'est pas là, je n'écris pas aujourd'hui pour avoir vos avis ou vos conseils. Sans vouloir vous vexer, je n'en ai pas besoin à ce sujet.
J'écris aujourd'hui, plutôt pour moi, un peu égoïstement, pour extérioriser certaines choses et peut-être aider quelques personnes,  qui sait.

Bon ! Je ne sais pas trop par où commencer... Il y en aurait tellement à écrire... 
L'endométriose, le parcours PMA, la fausse couche, la grossesse... Mais ces autres étapes feront peut-être l'objet d'autres articles.
Tout ça pour vous dire que nos filles ne sont par arrivées par hasard dans nos vies. Aujourd'hui toutes ces étapes sont loin derrière mais elles font partie de notre histoire, de notre ciment familial. Ces quelques épreuves citées vous donnent déjà un petit aperçu du pourquoi on les garde "que pour nous" et que nous ne les faisons pas tellement garder en dehors des temps de crèche.
Mais j'ai réalisé il y a peu que c'était autre chose, quelque chose de plus profond.
En devenant Maman, j'ai frôlé la mort.
Sans rentrer dans des détails médicaux et pas franchement ragoûtants, j'ai eu de grosses complications tout de suite après mon accouchement. Mon pronostic vital a été engagé et j'ai dû subir une intervention chirurgicale assez lourde. J'en profite pour faire un clin d’œil aux donneurs de sang qui m'ont aussi sauvé la vie, j'ai épuisé le stock de B+ avec 4,5 L de sang transfusé (en gros on m'a tout renouvelé !). Donc MERCI !
Bon ! Finalement je meurs pas ! Pendant ce temps papa s'occupe des filles, donne les premiers biberons, fait les premiers soins... J'ai le droit à un petit coucou en salle de réveil mais je suis bien trop gazée pour en profiter. Et hop, les filles partent en néonat' avec papa, et moi direction le service de réa pour être sûre que je ne meurs pas encore !
D'ailleurs, un petit aparté : mais avec le recul j'ai pas bien compris pourquoi mettre les filles en néonat' alors qu'elles n'en avaient pas besoin. Pourquoi ne pas les avoir installées dans une chambre de la mat' avec leur papa ? Sûrement parce que la place des pères n'est finalement pas si claire..
Me voilà partie pour 72h dans ce service sombre, triste, bruyant sur mon lit à eau qui m’empêche de dormir. Parce qu'à l'hôpital on te dit que tu es là pour te reposer mais vas y toi pour te reposer sur un lit qui te donne le mal de mer, 3 perf dans chaque bras, une sonde urinaire et des Redons que tu savais même pas que ça existait un truc pareil !
De la souffrance physique il y en a eu, mais elle paraît tellement minime après cette séparation et cette souffrance d'une mère qui devrait découvrir ses enfants. 
Cette rencontre qui a été imaginée dans le bonheur et en famille et qui tourne à la peur pour tout le monde.
Je suis dans ma chambre à attendre qu'on me libère. Et pendant ce temps là tout le monde peut leur rendre visite et les découvrir, sauf MOI !
Les soignants viennent à mon chevet pour voir comment je vais, mais surtout pour se rassurer, ben ouais ils ont bien flippé eux aussi !
Puis mon gynéco passe me voir pour me dire qu'il va faire en sorte que je retrouve mes filles dans une chambre de la maternité, qu'elles ont besoin de moi et que j'ai besoin d'elles pour me remettre. ALLÉLUIA !
Fausse joie ! On ne m'attend pas avec mes filles et mon chéri dans une chambre ! On me fait encore poiroter et souffrir. Et on a le culot de me demander pourquoi je pleure...

Après 4 jours interminables je récupère enfin mes bébés. Je vous passe des tas de détails énervants et finalement pas très importants... Les équipes de soin, pour résumer, sont vraiment parfois maltraitantes et oublient que sur le lit une personne humaine se cache. Il y a aussi évidemment, et c'est ce que j'ai envie de retenir, des professionnels en or !

Bref on s'éloigne du sujet ! Revenons à nos moutons ! Donc cette séparation douloureuse, même si elle peut paraître courte pour certaines qui ont vécu la prématurité par exemple, fait partie des raisons pour lesquelles c'est difficile de laisser nos filles.

Mais j'ai compris récemment, je pense que cette prise de conscience n'avait pas encore eu lieu, que c'est le fait d'avoir failli mourir qui impacte sur cette relation.
Pas parce que j'ai peur de mourir, mais parce que j'ai réalisé qu'elles sont passées tout prêt du fait de ne pas avoir de maman, de ne pas connaître leur maman.
J'ai réalisé que leur vie aurait été totalement différente, qu'elles auraient obligatoirement souffert du manque d'une mère. Qu'elles auraient forcément été proches de ma belle-famille qui aurait aidé leur papa. Immanquablement, beaucoup moins proches de ma famille...
Et ça c'est douloureux pour moi. Avoir réalisé cela, me donne encore plus envie de nous enfermer dans notre petit cocon familial, de ne pas laisser une place trop importante à notre entourage puisque je suis là, nous sommes réunis touts les quatre !
J'ai envie que chacun ait sa juste place et surtout je veux assumer mon rôle de mère complètement puisque je suis bien vivante...




En écrivant cet article j'ai une pensée émue pour une amie partie depuis bientôt 7 ans en laissant sa petite fille de 2 ans et demi (Madeline).

L'empathie... et si c'était une clef ?

Voilà un concept un peu abstrait dont on entend de plus en plus parler (et tant mieux !) mais qu'il n'est pas forcément aisé de définir clairement.

Faire preuve d'empathie est une spécificité de l'espèce humaine même si chacun développe et utilise plus ou moins cette capacité (vous l'aurez sûrement remarqué !).

Mais au fait c'est quoi cette fameuse empathie ?

Le grand dictionnaire terminologique la définit ainsi :

 « Habileté à percevoir, à identifier et à comprendre les sentiments ou émotions d’une autre personne tout en maintenant une distance affective par rapport à cette dernière »

Ça vous éclaire ? En gros, ce serait la compétence humaine à comprendre les émotions d'une personne sans entrer dans l'affect et donc dans la pitié ou la colère par exemple.

Alors maintenant vous vous demandez : "Mais pourquoi elle nous parle de ça ?!"

Vous le savez peut-être déjà mais je travaille dans le médico-social, j'accompagne des personnes dans un service d'addictologie.
Je suis travailleur social de formation depuis une dizaine d'années (ben oui jsuis un peu vieille) donc l'empathie je suis sensée connaître.

Écouter, soutenir, accompagner quelqu'un dans sa démarche. Avoir une écoute attentive, se mettre à la place de l'autre sans entrer dans l'affect, c'est mon quotidien au travail !

OK c'est une compétence humaine que je pense avoir et que je développe au fil des années (enfin j'espère sinon ça craint !).
Mais ce n'est pas toujours si simple !

Oui, il y a aussi des situations qui me touchent plus particulièrement que d'autres et la limite entre l'empathie, la sympathie ou même la pitié est fragile.

Il y a aussi des situations où c'est difficile pour moi d'être dans l'empathie.
Comment se mettre à la place d'un parent violent envers ses enfants, ou encore d'un homme qui sort d'incarcération pour des faits de violences sexuelles sur mineur, par exemple.
Comprendre ce qu'il ressent, ses émotions, ce qu'il a vécu pour pouvoir être aidant. Se détacher des faits et se mettre à la place de l'autre, sans jugement ou ressenti.

Si si je vous promets c'est faisable, on y arrive dans la plupart des cas !

L'empathie pour moi d'un point de vue professionnel c'est très clair et c'est un outil précieux !


Alors professionnellement, j'ai cette compétence et ça fonctionne plutôt pas mal dans l'ensemble. Mais en tant que maman est-ce que faire usage d'empathie ne serait pas aussi une clef ?



"La meilleure manière de développer la capacité d’empathie d’un enfant, c’est de lui démontrer de l’empathie." – Serge Tisseron

Ok Serge ! Moi je veux bien être empathique avec mes filles ! Mais si on reprend la définition citée au début, il faudrait comprendre les sentiments de l'autre avec une distance affective.
Avoir une distance affective avec mes enfants ? Mais ça veut dire quoi exactement ? Peut-on aimer et être dans la distance en même temps ?


Alors peut-être que Jacques peut nous éclairer un peu ! Pour lui la définition de l'empathie :

«C’est la volonté de comprendre l’autre de l’intérieur, tout en sachant qu’on n’y est pas.»  
Jacques Lecomte

L'empathie dans l'éducation, pourrait se traduire comme une écoute à hauteur d'enfant. Entendre, décrypter et prendre en considération les émotions de ce dernier. L'aider à faire le tri de toutes ses émotions qui peuvent l'envahir. "L'aider à sortir de son brouillard émotionnel".

Pas toujours évident pour nous adultes. Les émotions ressentis par ces petits d'Homme, on les connaît mais elles ne sont pas toujours très aisées à identifier.
Et puis finalement ce n'est pas si facile de se mettre à la place d'un enfant, notre mémoire nous jouerait-elles des tours ?
Qu'est-ce qu'on ressent quand on est fatigué, quand il y a un changement, quelque chose d’inhabituel, ou maman qui part travailler alors que je voulais lui faire des câlins...

Allez cherchons bien au fond de nous !
On les connaît nous aussi ces sentiments. On peut finalement se mettre à leur place pour tenter de les comprendre et de les guider au mieux. Tout l'enjeu est de se mettre à leur place mais sans se sentir bouleversé, sans se mettre en colère.


Alors personnellement, je me dis que j'y arrive bien avec des inconnus dans mon travail alors pourquoi pas avec mes filles !


Promenons-nous dans les bois... ♪♪♪

Je tenais à vous détailler un peu plus notre dernière promenade dans la forêt en famille. C'est d'ailleurs cette activité qui a fini de me motiver pour la création de ce blog.

Nous avons profité du retour du beau temps pour chausser les bottes et aller à la découverte de la nature.

Rien n'était prévu, nous avons improvisé mais je tenais à vous en parler car les filles ont été captivées.
Reprenons par ordre chronologique :

1. Sautage dans les flaques ! (Ben oui les bottes ça sert à ça !)

Ça peut paraître un peu bêbête de parler de cette "activité". Et là vous vous dites : "non mais elle va nous faire 32 lignes sur Comment sauter dans des flaques d'eau !"

Mais sans blague, ça peut occuper les pires terreurs pendant des heures, surtout un jour de pluie où tout le monde pète un câble enfermé à la maison ! Quoi ?! Me dites pas que ça ne vous arrive jamais ?!

Donc matériel nécessaire : des bottes en caoutchouc et des vêtements qui ne craignent rien ; genre l'ensemble super moche offert par belle-maman (humour ou pas).

En plus de faire passer un super moment aux enfants, cette activité permet aux parents un peu maniaques de travailler sur le lâcher prise... 😉

Après avoir réussi enfin à les sortir de l'eau, on passe à :

2. La découverte

Avec cette fameuse chanson du loup dans les bois, les filles ont hésité quelques minutes avant de bien vouloir explorer la forêt.

On emmène toujours avec nous enfin quand on y pense leurs petits paniers en osier pour qu'elles puissent y mettre tout ce qu'elles ont envie de ramasser.
On est d'accord, les parents finissent toujours par les porter. 

En plus, t'as pas intérêt à faire tomber la mini plume ou la coquille d'escargot précieusement récoltées. Et si tu perds cette fameuse coquille et que tu tentes discrètement de la remplacer, laisse tomber l'enfant bien plus observateur que toi le remarquera !

Donc on les laisse observer, écouter, toucher, découvrir ce qui les entoure.

Puis j'ai envie de leur faire partager ce que moi j'aimais beaucoup faire quand j'étais plus jeune (devenir parent s'est aussi redevenir enfant non ?!).

3. Observation des petites bêtes 

On arrive à ce qui a le plus intéressé les filles ! On y a bien passé une heure !
 
L'idée c'est de dénicher des petites bêtes connues ou beaucoup moins connues pour les observer.
Nous avons donc soulevé avec soin des morceaux de mousse ou des bouts d'écorces.
Et là ! 99 % de chance pour que ça grouille ! Les filles ont été fascinées par cette découverte.
Passé l'effet de surprise, elles ont eu vite fait de choisir elles-même les morceaux à soulever.

Nous avons aussi expliqué aux filles qu'il est important de tout remettre comme nous l'avons trouvé, que ce bout de mousse ou d'écorce c'est la "maison" de ces animaux.
Cette découverte c'est donc aussi l'occasion de parler respect. Respect de ce qui nous entoure, de la nature, de l'environnement, des animaux. Et n'ayez pas de doute, même à deux ans, elles ont très bien compris.

Prendre le temps d'observer la nature, c'est aussi réaliser à quel point on peut la négliger...

C'est aussi croiser sur notre chemin, à côté des champignons et escargots des emballages en tout genre...
Mais qu'est-ce que ça m'énerve !!!

Cette photo c'est le comble : un bidon de pesticides laissé dans la forêt comme si de rien était... !
Nous avons expliqué aux filles que la prochaine fois, on emmènerait avec nous un sac pour ramasser les papiers croisés en chemin.

Je pense sincèrement que si nous abordons ce sujet simplement avec nos enfants dès le plus jeune âge ils seront des adultes responsables.

Seuls les artistes et les enfants voient la vie telle qu’elle est.
(Hugo Von Hofmannsthal)