Les étiquettes, ne pas les coller essayer de les décoller...



En pleine lecture de "L'intelligence du cœur" d’Isabelle Filliozat, je fais une petite pause afin de poser quelques mots ici.
En effet, je viens de lire un chapitre qui me parle, qui m’a fait largement écho et qui m’a (re)donné envie d’écrire.
Cet article n’est pas documenté, pas pensé, juste une réflexion, qui découle de mes mains brièvement posées sur le clavier (n’oublions pas que j’ai calé mes enfants devant Netflix !).

Ce fameux paragraphe s’intitule « Moi je suis... » pages 64 et 65. Il m’a sûrement plus interpellé car l’auteure prend pour exemple la timidité.
Cette fameuse caractéristique qui m’a bien trop longtemps collée à la peau. Cette étiquette qu’il est facile de coller mais dont il est bien plus difficile de se séparer. Ce trait de caractère qui résume trop facilement une personne et que certains adultes essayent désormais de coller à l’une de mes filles de bientôt 4 ans.

Depuis que les filles sont entrées à l’école, j’ai bien compris que ce combat contre l’étiquette avait repris. J’ai bien senti que L. allait vivre les mêmes choses que moi concernant cette foutue « timidité ».
Les commentaires de la maîtresse ou d’une ATSEM, les futurs bulletins avec la mention spéciale timide : « élève trop timide » « bonne élève mais ne participe pas assez » « bonne élève mais je ne connais pas le son de sa voix »…
Tout d’abord j’ai été attristée et j’ai compris que je ne m’étais pas rendu-compte de cela mais que j’en avais souffert de porter cette étiquette, d’être celle qui ne prend pas la parole, celle qui rougit facilement, la bonne élève mais trop timide !

Quand j’ai compris cela, j’en ai parlé avec une amie qui m’éclaire souvent sur ce genre de sujet grâce à sa vision décalée (Volda si tu passes un jour par là). Elle m’a dit mais pourquoi tu t’inquiètes pour L., regarde l’adulte que tu es devenue, inquiète toi plutôt pour C. qui est de nature plutôt « à l’aise » car tu auras moins de moyens pour la guider.
Ses paroles m’ont effectivement encore une fois bien aidée. J’étais donc passée à autre chose tout en m’appliquant de reprendre les proches qui utilisaient un peu trop le mot « timide » pour qualifier ma fille.

Dernièrement L. nous a fait un passage un peu compliqué émotionnellement mêlé de peur et de tristesse. Nous avons toujours valorisé l’expression des émotions et L. a vite su mettre des mots dessus. Nous l’avons de notre mieux accompagné dans l’expression et le ressenti de ses sensations éprouvantes.
N’aurait-il pas été bien plus facile de lui dire : « Mais non tu n’as pas peur quand je te laisse à l’école c’est juste parce que tu es timide. »

On arrive donc à ce que je viens de réaliser en lisant ces quelques lignes aujourd’hui, je ne veux pas coller une étiquette à mes filles, derrière laquelle elles seraient cachées ou emprisonnées.

« Accepter de lâcher une étiquette de timide peut réveiller trop d’émotions. Si vous ressentez de la peur, vous dire ‘C’est parce que je suis timide’ n’explique rien mais rassure tout de même, c’est une raison, et cela évite de se confronter trop directement à la peur. ‘J’ai peur’ sous-entend que vous pourriez ne pas avoir peur ; ‘Je suis timide’ est une définition de vous, vous ne pouvez pas faire autrement. Cela vous déresponsabilise en quelque sorte. » (« L’intelligence du cœur » - Isabelle Filliozat).

Je n’ai malheureusement pas eu d’éducation, je dirais même d’alphabétisation, émotionnelle comme toutes les personnes de ma génération. Néanmoins, je crois pouvoir dire que je ne m’en sors pas trop mal sur ce point. J’ai toujours été à l’écoute de mon ressenti et ça me sert au quotidien.

J’ai finalement avec persévérance, sans m’en rendre compte décollé cette étiquette de « TIMIDE », j’ai presque accepté d’être surprise par mon visage qui rougit en public, d’ailleurs il ne rougit quasi plus. Les gens sont aujourd’hui étonnés quand je dis que je suis timide. D’ailleurs je ne le dirai plus ! Sauf si j’ai besoin de me cacher derrière cette caractéristique, je le garde en joker conscient on ne sait jamais;-) !

Bon maintenant que j’ai compris tout ça, je prépare mes répliques pour les prochains bulletins de L. et surtout je fais attention que C. ne se retrouve pas avec une étiquette qui pourrait dans un premier temps plus positive mais qui l’enfermerait également.

Peut-on par exemple exprimer facilement les émotions jugées comme négatives quand on a toujours été le boute-en-train à l’aise avec tout le monde...


Anaëlle A.TIPI.QUE

Cartes de nomenclature familles d'animaux

Paonne, hase, brebis, ânon, marcassin...

Enrichir son vocabulaire en s'amusant avec des familles d'animaux c’était le but recherché !
Mes filles sont depuis un petit moment passionnées par les animaux mais surtout il faut toujours un papa, une maman et un enfant !
J'ai créé ces petites cartes de nomenclature sur lesquelles elles ont bien accroché alors je vous les partage avec plaisir.


Les cartes à télécharger c'est ici : cartes animaux
Je vous partage aussi le texte seul à associer aux cartes.

Beaucoup d'utilisations possibles alors à vous de jouer !

Si l'idée vous plaît j'essayerai de poursuivre la série ;-)







Inspirations féminines

Un article complètement différent aujourd'hui !
Je teste l'aquarelle en électron libre depuis quelques semaines et j'y prends beaucoup de plaisir !
Je vous partage donc mes plaisirs et découvertes !
Si ça vous plaît, je ne manquerai pas de réitérer !

Merci pour vos retours 













 (utilisation à des fins non commerciales autorisée)


Par hasard (ou pas tout à fait)


Je ne dirais pas que je ne crois pas au hasard mais je suis persuadée que les choses n'arrivent pas par hasard...
Un jour d'été, me voilà avec 40 de température et frissonnante... Que se passe-t-il ? Une de mes nombreuses infections urinaires tourne à la pyélonéphrite.
Une écho de contrôle pour vérifier l'état de mes reins, l'échographe, pas très aimable, mais consciencieux regarde ma vessie. Puis me dit en partant, il faudrait aller voir votre gynéco à l'occasion j'ai vu un kyste sur un ovaire.
Ca fait tilt dans ma tête puisque nous sommes en essai bébé depuis un petit moment.
Episode 1 donc, merci la pyélo qui m'a permis de consulter la gynéco et sûrement de gagner de précieux mois.
Gynéco (pas aimable non plus d'ailleurs...) qui fait rapidement une supposition d'endométriose et me conseille d'aller faire le complément d'examens directement dans un hôpital ayant un service de PMA (ça pue du cul cette histoire).
Bien vu Madame, il s'avère que j'ai une jolie endométriose (enfin une explication aux contractions menstruelles suivies de crises de diarrhées et d'infections urinaires...). D'ailleurs je fais un petit coucou à une ancienne collègue infirmière qui avait réussi à me fait croire que mes infections urinaires étaient dues au psyché #connasse.
Bref, je vous passe les détails et toutes les émotions qui découlent de tout ça (évidemment il y en a eu un paquet). Mon objectif aujourd'hui c'est juste de vous expliquer pourquoi je suis persuadée que la majorité des choses n'arrivent pas par hasard.
Reprenons, me voilà avec une endométriose carabinée qui clairement annule tout espoir d'avoir un enfant naturellement (ça m'a été dit froidement aussi ça ! Mais où est l'empathie de certains soignants ?).
C'est parti pour la PMA (Youpi !) et on passe direct par les FIV, pas la peine de perdre son temps toute façon le chemin est bouché !
Bonne nouvelle nous sommes de bons candidats à la PMA (jeunes et beaux ;-))
Super je suis enceinte très rapidement après le transfert d'un seul embryon. 
Et paf ! Mauvaise nouvelle, après une dizaine de semaines et des taux qui évoluent mal, il s'agit d'un œuf clair.
Mais là encore pas de hasard, vous comprendrez pourquoi après ! 
(je vous passe l'hémorragie à la maison suite à la fausse couche qui aurait pu mettre la puce à l'oreille aux soignants mais qui a été minimisée puisque sûrement je m'inquiétais pour rien...)
J'ai de la chance, il me reste 2 petits œufs au congélo, cette fois on n'hésite pas et on met les 2 d'un coup.
Et paf ! Ça marche encore, me voilà enceinte pour de vrai cette fois et vu les taux à la prise de sang on devine vite que les 2 crevettes se sont accrochées.
Mon parcours PMA n'a pas été tout à fait aussi simple que ça mais nous avons été plutôt très chanceux sur ce plan.
Grossesse au top, me voilà à presque 40 SA prête à mettre bas (euh pardon accoucher !) Accouchement naturel puisque tout se présente bien, les contractions les doigts dans le nez (ben oui j'étais habituée avec les douleurs de règles insoutenables depuis l'âge de 12 ans...).
Les voilà sorties, tous s'accélère, je fais une hémorragie de la délivrance, mon utérus ne reprend pas sa place car mes organes digestifs sont en réalité complètement adhérés à mon utérus (avec les reins et la vessie aussi !). Bref c'était plus le bordel que ce que les médecins avaient envisagés.
Seul moyen de sauver mon utérus, un voyage en hélico dans un hôpital équipé à 150 Km mais je ne suis pas transportable trop de risques ! Donc seul moyen de sauver ma vie : retirer mon utérus !

Avec le recul je dis merci !
Merci le Hasard, si on veut l'appeler comme ça.
Merci pour cette fausse couche qui m'aura permis de ne pas avoir un seul enfant mais deux merveilles !
Merci cette hystérectomie qui me permet de ne plus souffrir des affreuses douleurs et de ces infections urinaires qui revenaient quasi tous les mois.
Merci le hasard, je n'avais pas conscience de vivre jusque là avec un tel handicap. Mais quel confort de vie gagné aujourd'hui.
Merci la vie.

Le sevrage de la tétine ou la dépendance à la succion !


3 ans de vie, une rentrée des classes en septembre, des tétines qui nous ont sauvé bien des soirées, mais voilà : quand est-ce qu'on arrête et comment ?

Si vous fouinez un peu sur le net à ce sujet, vous trouverez de tout mais surtout des experts ayant des avis très divergents !
Entre la pédopsy qui dit de ne pas s'inquiéter car on n'a jamais vu d'ado avec une tétine, et qu'il n'y a pas de conséquences sur le langage et la dentition. Et la société canadienne de pédiatrie qui recommande de démarrer le sevrage dès 12 mois afin de limiter les conséquences sur le langage et la dentition... Et même les dentistes ne sont pas tous d'accord !

Bref ! Ça ne va pas nous aider tout ça ! Bon alors du coup on laisse tomber Google et on se fie à son ressenti de parent. Ça marche bien en général ça non ?!

Personnellement, ce qui m'a motivé c'est de constater que mes filles (de 3 ans) ont un vocabulaire très riche mais une articulation pas hyper élaborée ! En gros, elles articulent autant sans tétine qu'avec la tétine, comme si leur langue était mal positionnée (j'exagère un peu mais pas beaucoup).
Machouyou pour arrêter le pouce et la tétine 
Comme vous le savez peut-être je suis un peu (beaucoup !) sur Insta et j'ai vu passer plusieurs photos parlant d'un fameux Machouyou.
Le prix multiplié par 2 et le risque d'échec m'ont fait hésiter un peu puis je les ai commandé après plusieurs avis plutôt positifs.
Mais qu'est-ce que c'est que ce bout de silicone ? La marque (française) nous promet un dispositif médical inventé par un chirurgien-dentiste qui permet de "remplacer le pouce, se substituer à la tétine et stopper les succions qui déplacent les dents !"
Ça laisse rêveur non ? 

Et les retours positifs nous feraient presque douter, nous les Français sceptiques de nature.
Et bien mon article va renforcer votre doute alors car chez nous Machouyou ça a été MAGIQUE ! 

Non mais vraiment ! Du jour au lendemain, fini la tétine ! Et je vous promets que je ne suis pas sponsorisée, j'ai bien payé mon lot de 2 Machouyou 28.90 €.

Alors je ne sais pas, ça aurait peut-être fonctionné aussi bien sans substitut mais là tout c'est fait en douceur avec mes deux addicts.

Alors pourquoi ça a marché chez nous ? Je pense qu'il y a plusieurs choses. Tout d'abord, nous avons choisi de commencer le 1er jour d'une période de vacances scolaires. Autant éviter un moment stressant, angoissant, hors du commun car la succion a quand même un effet apaisant et rassurant.
Ensuite, les filles ont 3 ans, du coup, nous avons pu en parler, s'assurer qu'elles comprennent l'intérêt de ce changement. Nous avons parlé de "tétines de grandes", nous avons valorisé le fait qu'elles ne soient plus des bébés. Nous avons aussi insisté sur le fait qu'elles auraient ainsi de belles dents. La vidéo sur le site a été un bon support. Puis nous avons attendu avec impatience que le facteur amène les fameux Machouyou, comme s'il était le Père Noël (enfin la Mère Noël chez nous).
Elles ont ouvert le paquet et l'ont accepté de suite ! Nous avons donc décidé de mettre les tétines hors de portée, toujours dans leur chambre mais sur un meuble. Depuis, elles ne les ont jamais réclamées. Nous sommes a plus de deux semaines de sevrage et je crois que c'est bon.

Mademoiselle C, la plus addict et la plus récalcitrante a bien tenter de trouver des moyens de têter, tout d'abord en découvrant qu'elle avait un pouce, puis en prenant un seul côté du Machouyou, mais l'explication des jolies dents lui a suffit.

Je pense sincèrement que l'âge de la compréhension aide vraiment dans cette étape. Car comme pour toute addiction, il faut qu'il y ait un intérêt à l'arrêt ou au moins plus d'avantages que d'inconvénients. 
Ce qui a changé depuis le Machouyou : les doudous et Machouyou restent plus souvent dans le lit, d'autres moyens de réconfort sont plus utilisés, comme les câlins !

Alors aujourd'hui c'était le test à l'école. Je ne sais pas encore comment cela s'est passé mais nous avons mis Machouyou dans le sac, comme nous y mettions la tétine sans aucune appréhension.
Les filles sont fières de cette évolution et devaient même en parler au Maître aujourd'hui.

L'effet sur les dents, je n'ai pas assez de recul pour en parler mais au pire ça ne fera pas de mal.
Concernant le sevrage du Machouyou, car je la vois déjà la question arriver. Il s'agit d'un substitut, il n'y a pas de succion donc pas de dépendance. L'enfant va s'en détacher petit à petit naturellement, ce que je constate déjà pour les filles.

Je ne peux pas dire que ce sera magique pour tous mais ici nous sommes convaincus !
D'ailleurs je me suis fait reprendre hier soir au coucher quand j'ai dit par habitude :
Les filles ! Doudous Teuteutes et au lit !

Mais non Maman, nous on a des Machouyou maintenant on est plus des bébés !


Romy la chevalière et le Prince de la Tour du Dragon


Il était une fois, dans un pays lointain, une jeune chevalière qui s’appelait Romy.
Il s’agissait d’une fille extraordinaire qui adorait les défis.
Elle était secrètement amoureuse du Prince de la Tour du Dragon.

Le Prince de la Tour du Dragon y était enfermé depuis plusieurs années. Le château où se situait cette dangereuse tour se trouvait à environ 10 000 pieds, de l’autre côté de la forêt et de la prairie.

Un matin, en se levant, Romy se dit qu’il était grand temps d’aller libérer son Prince charmant. Décidée, elle se prépara, elle enfila sa plus belle armure, tressa ses longs cheveux roux, sans oublier de se parfumer. Elle était maintenant prête à affronter le Dragon de la Tour ! Sa fidèle jument Lili l’attendait patiemment devant l’écurie.

Romy était une chevalière pacifique, elle ne possédait pas d’épée. Elle emmena avec elle un très grand sac, juste au cas où…
Romy et Lili partirent motivées à travers les herbes hautes. Arrivées à l’orée du bois, elles tombèrent nez à nez avec le Loup !
« Bonjour ! » dit ce dernier d’un air étonné. « Que faites vous si tôt dans la forêt ? »
Romy expliqua alors au loup qu’elle était très amoureuse du Prince de la Tour du Dragon et qu’elle était en route pour le libérer.
Le loup tenta de l’en dissuader mais n’y parvient pas.
« Le dragon est terrible, il ne te laissera pas entrer ! » dit-il d’une voix tremblante. « Laisse moi au moins t’aider. Un loup ça fait peur ! Emmène moi avec toi » lui proposa gentiment le Loup.

La chevalière accepta, le Loup avait sûrement raison il pourrait peut-être l’aider. Elle le cacha dans son grand sac et repartit sur le dos de Lili avec le loup.

Les trois amis continuèrent leur chemin quand ils rencontrèrent, à la sortie du bois, la famille Hérisson qui traversait tranquillement devant eux.
Le papa, la maman et leur fils demandèrent à Romy où elle allait ainsi.
« Je vais libérer le Prince de la Tour du Dragon » dit elle fièrement !
La famille Hérisson, très motivée par cette aventure proposa d’accompagner la jolie chevalière.
Romy accepta et glissa dans son sac, le papa, la maman et le fils Hérisson.

On entendit alors un grognement sortir du sac ! C’était le Loup qui c’était fait piquer les fesses par les épines des hérissons surpris de le trouver là ! Une fois tous les animaux correctement installés, la petite troupe repris sa route.

Après avoir traversé la forêt, il restait une grande prairie à parcourir avant d’atteindre la tour du château que Romy voyait apparaître au loin.
Son cœur battait de plus en plus fort dans sa poitrine, elle ne savait pas si c’était la peur ou le fait de se rapprocher du Prince de la Tour du Dragon.

Lili galopait de plus en plus vite quand elle s’arrêta brusquement devant une douzaine d’escargots !
Il y avait devant ses sabots la famille Escargot qui revenait tranquillement de sa promenade matinale.
Avant même que la famille ne le demande, Romy expliqua qu’elle était en route pour libérer le Prince de la tour du Dragon.
Elle ne savait pas bien à quoi pourraient lui servir les escargots devant le terrible dragon mais elle leur proposa de monter à leur tour dans son grand sac.

Mamie Escargot accepta de suite, toute excitée à l’idée de se déplacer rapidement pour une fois, suivie de toute sa famille !

Cette fois Romy était tout prêt, son coeur s’accélérait encore, elle ne pouvait plus faire demi-tour et devait libérer l’amour de sa vie.

Elle descendit doucement de Lili, pris son sac sur l’épaule et se dirigea à pas de loup en direction de la tour.
Il n’y avait personne devant la porte alors elle l’ouvrit silencieusement.

C’est alors qu’elle entendit un horrible ronflement ! GRRRRRRRRRRRR
Le terrifiant dragon dormait paisiblement en haut de l’escalier.
C’était l’occasion de libérer le Prince se dit Romy qui voulait vite en profiter pendant le sommeil du dragon.
Elle monta alors sur la pointe des pieds les escaliers, passa silencieusement à côté du gros museau chaud et fumant du dragon endormi.

Elle arriva jusqu’à la porte de la pièce où était prisonnier le Prince de la Tour du Dragon. La porte n’était même pas fermée à clef et Romy n’eut qu’à appuyer sur la poignée pour voir apparaître son beau Prince ! Il était encore plus beau que dans ses souvenirs…
La cavalière se ressaisit rapidement et fit signe au Prince de la suivre discrètement.

C’est alors que le Prince referma la lourde porte derrière lui dans un grincement qui réveilla le dragon ! « Criiiiiiiiiiii »
« Qui ose venir déranger mon sommeil » gronda le dragon mal réveillé.
Romy eut une idée ! Elle fit sortir le Loup de son sac pour qu’il fasse peur au dragon car c’est bien connu, les loups ça fait peur ! Mais le dragon n’eut pas peur du tout et le loup dévala l’escalier en courant, la queue entre les pattes.

La chevalière commença à regretter de ne pas avoir pris d’épée mais elle eut une nouvelle idée. Elle attrapa les hérissons, leur demanda de se mettre en boule et les fit rouler aux pieds du dragon. Celui-ci rigola ! Les épines ne piquaient pas du tout sa peau trop dure mais le chatouillaient !

Le prince et sa sauveuse commençaient à avoir vraiment peur, le dragon se rapprochait de plus en plus. C’est alors que Romy se rappela que la famille Escargot se trouvait encore dans le sac. Elle décida de retourner le sac sur la dernière marche pour laisser une chance de se sauver aux gentils escargots.

Le dragon, qui n’avait pas vu les escargots, posa sa grosse patte sur la dernière marche juste à côté des amoureux. Mais il n’eut pas le temps de les approcher qu’il glissa sur la douzaine d’escargots et se retrouva assommé tout en bas, de l’escalier en colimaçon, de la tour !

La chevalière et le Prince eurent alors le temps de se sauver à toute vitesse main dans la main avant de sauter sur le dos de Lili qui les conduisit le plus loin possible de la tour du château.


La légende dit que la tour de ce château est toujours gardé par un méchant dragon mais qu’il suffirait de lui montrer un petit escargot pour pouvoir y entrer. Mais chuuuut, c’est un secret !

Anaëlle Atipique



Si vous êtes arrivés jusque là, vous vous dites peut-être "Mais qu'est-ce qu'elle a consommé ?!" 
Non non rien du tout promis ! J'ai juste mis par écrit une histoire "dans le noir" comme on les appelle ici. C'est une histoire tout juste sorti de mon imagination racontée à mes filles dans le noir. Et comme celle-ci leur avait beaucoup plu j'ai souhaité en garder une trace. Alors du coup j'ai ajouté quelques détails car à l'écrit c'est plus facile mais les grandes idées sont là :
- Une femme héroïne et surtout pas princesse (Féministe ? non ! )
- Un gentil loup (ras le bol qu'il fasse flipper celui-là)
- Les animaux les plus petits qui remportent la partie !

Çà manque d'une petite illustration mais je suis pas super douée pour ça alors je vous épargne !


" Arrête ! t'es pas beau quand tu pleures ! "

Mais arrête d'avoir peur ça sert à rien !
Et bien si justement...

Dans un cadre professionnel, j'ai été amenée à me documenter sur le thème des émotions. Une collègue m'a sollicitée pour co-animer un groupe en maison d'arrêt sur le sujet.
Cette expérience fait écho à mon éducation émotionnelle (j'aurais pu m'en sortir plus mal) mais aussi à mon apprentissage de parent en construction.
Ça faisait donc un moment que je n'avais pas écrit mais je ne pouvais pas ne pas partager ce sujet avec vous.

Pour commencer, je crois que c'est important de dire qu'il n'existe pas d'émotions positives ou négatives.
L'émotion est assez primaire, animale, elle existe pour nous faire réagir à une situation, elle se traduit par des modifications physiques qui aident à l'action.
La colère ou la peur que l'on pourrait penser "négatives" sont juste là pour nous sortir du pétrin ou pour nous éviter d'y aller. Donc si on résume, toutes les émotions ont une utilité et sont donc plutôt positives finalement. Les émotions à l'origine pour assurer notre survie, assurent notre protection.
Nous devrions d'ailleurs nous fier davantage à notre ressenti émotionnel dans la prise de décision puisqu'il s'agit d'un indicateur fiable.
L'être humain dès son plus jeune âge sait reconnaître les émotions primaires (peur, colère, joie, tristesse) chez son interlocuteur par des signes physiques universels situés principalement au niveau du visage.
Nous sommes souvent d'ailleurs plus doués pour reconnaître et réagir aux signes extérieurs des émotions des autres qu'à nos propres émotions.


L'apprentissage émotionnel et la prise en compte des émotions comme des capteurs naturels à ne pas ignorer se pose donc dès le plus jeune âge. Il est d'ailleurs prouvé que de mettre des mots sur une émotion ressentie permet de passer plus rapidement à autre chose, et de ne pas s'installer dans un sentiment, qui lui, peut être négatif et s’installer dans la durée. Le fait de dire par exemple "je suis en colère" fait déjà diminuer ce niveau de colère.
Je vous partage ci-dessous une super vidéo qui résume de manière sympathique l'essentiel sur les émotions :

Le titre de mon article est un peu provocateur mais je crois que malheureusement il parle à de nombreuses générations de vieux enfants.
Suite à la lecture du livre de Christel Petitcollin, Emotions, mode d'emploi ; j'ai été particulièrement intéressée par le chapitre qui se nomme "L'apprentissage de la maladresse". Ce passage est illustré par l’expérience d'une petite fille de 2 ans et demi qui joue dans un bac à sable, l'auteure nous place au niveau de cette petite fille et nous fait ressentir ses émotions. De cette expérience, la petite fille retiendra qu'il est plus efficace d'utiliser une tristesse feinte pour masquer sa colère afin de manipuler son entourage bien plus empathique à la tristesse qu'à la colère. Christel Petitcollin nous démontre comment nous, parents, nous influençons les réactions émotionnelles des enfants et ainsi comment certaines émotions peuvent devenir "interdites", dans ce cas : la colère.
Notre éducation nous a peut être aussi entraîné à nier certaines émotions mais il est toujours temps de mettre le doigt dessus et de ne pas transmettre ce "truquage des émotions naturelles".
Je crois que les exemples de phrases entendues ou même prononcées peuvent être nombreux :
"Un garçon c'est fort ça pleure pas !" "Arrête ta comédie !" "Si tu continues tu vas pleurer pour quelque chose" "T'as pas honte d'avoir peur ?!" "Arrête de pleurer (ou de t'énerver) tu dois être fatigué"...
Ça vous parle ?
Moi ça me parle en tout cas ! J'essaye de plus en plus de dire à mes filles que si elles sont tristes elles peuvent pleurer, qu'elles ont le droit d'être fâchées... Elles expriment aussi de plus en plus régulièrement quand elles sont contentes d'ailleurs.

Je ne suis pas là pour vous faire la morale ou un cours sur les émotions (le sujet mérite plusieurs livres d'ailleurs !) mais j'avais envie de partager ça avec vous car clairement nous sommes de vieux enfants imprégnés par cette méconnaissance émotionnelle, mais si on pouvait au moins ne pas tout reproduire :-)

Alors et toi on t'a "interdit" maladroitement l'expression de certaines émotions ? La peur ? La colère ? La tristesse ?

Article similaire par ici : l'empathie